jeudi 31 janvier 2013

Destins croisés - Episode 13



***

Quelque chose me palpa le bras avec prudence. 

- Elle est vivante ? demanda une voix bourrue. 

- Je crois bien qu’oui, répondit une autre plus jeune. 

Des mains me fouillèrent alors sans ménagement. Je bougeai et ouvris les yeux. Un jeune garçon, d’une quinzaine d’année, le visage sale et boutonneux, était en train de me presser la poitrine. Je me relevai prestement et pris mes distances alors qu’il affichait un sourire édenté. Un autre homme m’attrapa alors par la taille pour me soulever du sol. 

- T’as l’air plutôt alerte. Une fois remise, tu f’ras l’affaire. 

C’était celui à la voix bourrue. D’où j’étais je ne voyais que son dos couvert de cicatrices et ses cheveux noirs, long et gras. Il empestait l’alcool et la sueur. 

- Lâchez-moi tout de suite ! criai-je en me débattant. 

Petit et gros il n’en avait pas moins une poigne de fer, et ne lâcha pas prise. Je renonçais à me débattre pour l’instant ; épuisée et à bout de force je n’irai pas loin. D’un pas tranquille il avançait en direction d’une cage sur roulette, tirée par deux immenses créatures noires. Au fur et à mesure qu’il s’en approchait j’en discernai avec stupéfaction son contenu ; une dizaine de personnes, pour la plupart jeunes, étaient enfermées à l’intérieur. Tous avait le visage et les vêtements sales, comme si cela faisait plusieurs jours qu’ils étaient enfermés. Ils regardaient la scène d’un air triste en évitant de croiser mon regard. Tout autour, une dizaine d’hommes armés de pics en métal et de gourdins encadraient la cage. Certains portaient de lourds paquetages sur leur dos. D’autres tenaient d’étranges créatures grises, plus petites et avec de longues oreilles, à l’aide d’une corde de cuir. Celles-ci croulaient à moitié sous des montages de sacs en toiles grossières. 

- Lâchez-moi, vous n’avez pas le droit ! criai-je à nouveau. 

- On se calme ma p’tite dame, déclara calmement l’homme qui me portait en claquant sa main sur mon postérieur. 

Les hommes rirent à gorge déployée en me voyant me débattre vainement. 

- Tu as le chic pour choisir les plus sauvages Baron ! s’écria l’un d’eux en ouvrant la cage. 

- Ce ne sera pas pour déplaire aux Dabaïens, crois-moi, répondit l’intéressé tout en me déposant au sol. 

Ils durent s’y prendre à trois pour me faire entrer de force. Je n’avais aucune envie de subir le sort des autres prisonniers qui me regardaient d’un air effaré, donc il n’était pas question que je me laisse faire. Excédé, le dénommé Baron me frappa à la tête avec son gourdin, et je perdis connaissance.

Petit work in progress du moment !

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